7.6.2019 Directeur par conviction

Les deux associations suisses de directeurs d’école ont réalisé leur enquête annuelle sur la situation de l’emploi. Cela confirme qu’il existe de grandes différences entre les cantons. Il est à noter que parmi les chefs d’établissement de tous les cantons, 73% des chefs d’établissement latins n’ont quasiment jamais changé d’emploi et exercent leur profession par conviction.

Du 13 au 25 mai 2019, la conférence latine des chefs d’établissement de la scolarité obligatoire, CLACESO, a interrogé ses membres sur l’évolution de la situation de l’emploi chez les directeurs d’école et les enseignants. Ceci en collaboration avec VSLCH, l’association alémanique. Les résultats de l’enquête avec un excellent taux de participation (VSLCH 63,35%, CLACESO 64,5%) confirment qu’il existe de très grandes différences dans les situations entre les cantons. Ainsi, par exemple, les cantons de Fribourg, Valais et Berne francophone ne connaissent pas de pénurie générale de chefs d’établissement. Cela contraste avec les cantons de Vaud et du Tessin et plus particulièrement du Jura, qui se dirigent vers une pénurie de chefs d’établissement en raison de l’augmentation du nombre d’élèves (+15% jusqu’en 2025, selon le rapport 2018 de l’éducation) et de la prochaine vague de départs à la retraite.

L’enquête montre qu’il y a peu ou pas de manque dans les cantons et les communes « aux bonnes conditions générales ». Les milieux qui trouvent un nombre suffisant de chefs d’établissement sont par exemple des postes de direction avec une infrastructure adéquate pour l’organisation de leurs tâches, des rôles clairs avec les autorités, les enseignants et les chefs d’établissement, ainsi qu’aucune charge de travail administratif supérieure à la moyenne. Heureusement, l’évaluation montre que les chefs d’établissement trouvent leur profession tellement variée, passionnante et enrichissante qu’environ 73% n’ont quasiment pas quitté leur emploi depuis le début de leur fonction. Cela montre que les chefs d’établissement sont motivés et confiants dans leur travail. Ceci malgré des conditions-cadres en partie difficiles telles que la forte pression sociale actuelle sur les écoles, le manque d’enseignants à l’embauche dans certaines branches, ainsi que les secrétariats d’école parfois manquants ou trop petits. Celles-ci dépendent souvent de la taille de l’école, bien que la gestion de petites écoles nécessite autant de professionnalisme et de temps que les grandes écoles.

L’harmonisation de la formation des directions d’école en Suisse romande permet une identité professionnelle forte.

L’enquête montre que 80% des directeurs d’établissement ont un poste entre 80 et 100%. Il s’agit d’un signal fort de professionnalisation du métier de directeur dans tout l’espace latin. Les associations des chefs d’établissement VSLCH et CLACESO considèrent donc qu’il est important de garder un haut niveau de formation post-grade et d’assurer ainsi des professionnels qualifiés à la tête des établissements.

61% des directions gèrent des équipes de plus de 50 personnes et s’attèlent à sertir diverses compétences, pour donner du sens et de la cohérence au fonctionnement des établissements.

Difficultés à trouver des professeurs d’allemands et de français

Les directeurs ont besoin d’un personnel enseignant qualifié. Les chiffres de l’enquête de VSLCH et de CLACESO confirment la pénurie d’enseignants dans certains cantons. Il ressort de l’enquête nationale qu’en Suisse romande il manque de professeurs d’allemand et en Suisse alémanique de professeurs de français. Les deux associations de directeurs d’école VSLCH et CLACESO organiseront prochainement une journée nationale à Bienne sur cette thématique des langues, en coopération avec l’agence nationale Movetia.neu Total f2019

Pour plus d’informations sur la situation en Suisse romande et au Tessin, veuillez contacter le président de la CLACESO :

M. Gérard AYMON, tél. 079 733 32 51, gerard.aymon@vs.educanet2.ch

7.6.2019