5.6.20 Enquête représentative auprès des associations de directions d’établissements scolaires: La crise du COVID comme cure de jouvence pour les écoles !

Les associations des directeurs d’école suisses VSLCH et CLACESO ont réalisé leur enquête annuelle sur la situation de l’emploi dans les écoles en mai, ceci dans le contexte de l’apprentissage à distance pendant le confinement. L’enquête montre que l’enseignement à distance a donné un nouvel élan aux écoles. Les associations de directions des écoles parlent même d’une cure de jouvence.

Du 8 au 20 mai 2020, les deux associations professionnelles suisses de directeurs (trices) d’école VSLCH et CLACESO ont mené leur enquête annuelle sur la situation de l’emploi dans les écoles de la scolarité obligatoire. L’accent a été mis sur les questions concernant les effets des mesures dans les écoles suite au Covid-19. Concernant le manque de directeurs (trices) d’école et d’enseignants, il n’y a pas eu de changement significatif par rapport à l’année précédente. La féminisation des postes de direction n’est toujours pas d’actualité en Suisse romande où seul le 30% des postes sont pourvus par des femmes (50% en Suisse allemande !).

Par ailleurs, en tant que principal responsable de la gestion pédagogique de leurs écoles, il est difficile pour les chef(fe)s d’établissement de trouver des enseignants qualifiés selon les cantons, surtout dans la partie suisse allemande. À travers le pays, il y a toujours une pénurie massive de spécialistes pour l’enseignement spécialisé. Le manque d’enseignants dans les cantons dont l’attractivité des conditions de travail est inférieure à la moyenne est frappant.

Effets positifs des expériences des derniers mois

Il est encourageant de constater que les directeurs d’école sont très positifs quant à l’expérience vécue lors de l’enseignement à distance dans environ 600 commentaires personnels. Il est particulièrement impressionnant de réaliser que la distance crée également de la proximité : les enseignants et les écoliers ont trouvé de nouveaux canaux d’échange et ont fait preuve d’une grande ouverture dans la communication. Les progrès d’apprentissage sont impressionnants, en particulier en ce qui concerne les compétences en TIC. Même des voix critiques ont compris la valeur de divers outils de collaboration et d’enseignement axés sur les compétences. De nombreux(euses) chef(fe)s d’établissement souhaitent donc que des éléments de l’enseignement à distance se poursuivent en présentiel.

L’apprentissage en autonomie doit être élargi, car la plupart des écoliers ont montré qu’ils sont plus à l’aise avec des responsabilités plus personnelles. Les chef(fe)s d’établissement voient une nouvelle opportunité de passer des cours classiques à des formes d’apprentissage plus ouvertes, trans-sectorielles et interclasses. L’accent devrait être mis davantage sur les forces et les talents des écoliers que sur leurs faiblesses. La joie d’apprendre doit chasser la peur de l’échec. De cette façon, de meilleurs résultats d’apprentissage seront obtenus, les enfants seront mieux préparés à leur cheminement dans la vie, les parents seront soulagés et les enseignants seront encore plus motivés.

L’amélioration de l’image des écoles rend les métiers pédagogiques attractifs

Les chef(fe)s d’établissement se sont engagés à faire en sorte que ce nouvel élan, qui est une sorte de bain de jouvence, continue de donner l’impulsion aux écoles pour que les enseignants, les écoliers et leurs parents puissent bénéficier des aspects positifs. L’enquête confirme également que l’appréciation mutuelle des chef(fe)s d’établissement, des enseignants et des parents a augmenté. La réputation des écoles avec leurs tâches, qui vont bien au-delà de l’enseignement purement scolaire, s’est accrue face au public. Devant une situation professionnelle toujours problématique, les chefs d’établissement espèrent que ce gain d’image incitera davantage les jeunes et ceux qui ont commencé leur carrière à s’intéresser aux métiers d’enseignant(e)s et de directeur(trice)s d’école et à les assumer après avoir effectué une formation dans les instituts spécialisés partenaires.

Pour plus d’informations sur la situation en Suisse romande et au Tessin, veuillez contacter le président de la CLACESO :
M. Gérard AYMON, tél. 079 733 32 51, gerard.aymon@vs.educanet2.ch